Faire face au BURN-OUT

Les mots « stress » et « burn-out » font désormais partis du vocabulaire de notre quotidien et de celui de nos proches. Il s’agit d’un mal universel dans ce monde en constante accélération et en recherche de performance. Nous sommes entourés par un environnement pollué, bruyant, en permanence agité, sursollicités par les sonneries et ondes de tous côtés. Notre cerveau est saturé par toutes ces informations. Notre capacité d’adaptation finie par diminuer, s’épuiser et par s’effondrer.

Qu’est-ce que le burn-out ?

Le terme de burn-out a été introduit dans les années 1970 par le psychanalyste Herbert Freudenberger. Il définit ce concept comme le « syndrome d’épuisement professionnel » qui fait suite à un surmenage chronique plus ou moins long. Il se caractérise par un épuisement mental, émotionnel, intellectuel et physique.

 

Aujourd’hui, il s’étend jusqu’à la sphère familiale pour toucher les parents débordés ainsi que les étudiants sous pressions. En 2016, 3,2 millions de Français étaient menacés de sombrer dans un burn-out. Il semble y avoir une légère prédominance chez les femmes (53 %), et la tranche d’âge la plus touchée concerne les 35-55 ans.

 

Le stress lié à notre mode de vie entraîne de nombreuses répercussions sur nos systèmes nerveux, immunitaire et endocrinien. Le burn-out est la conséquence de cette sursollicitation de notre organisme.

Du stress au burn-out

Comment fonctionne le stress dans notre corps ?

Le stress est avant tout un mécanisme naturel de notre corps. 

Hans Selye, endocrinologue d’origine Hongroise, a décrit le stress comme « l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné ». Il s’agit donc d’une réaction de notre organisme à une situation menaçante ou nouvelle. Le stress a permis à nos ancêtres de survivre en échappant aux dangers, en s’adaptant aux nouveaux environnements, aux changements et à l’évolution.

Lorsque nous vivons un stress, notre corps libère de l’adrénaline et produit du cortisol afin de nous permettre de réagir immédiatement au « stimuli » rencontré. Notre système nerveux sympathique est sollicité dans cette phase « d’alerte ». L’énergie nécessaire est fourni au cerveau et au muscles pour que le corps produise une réponse immédiate.

Très rapidement, notre système nerveux parasympathique va inhiber le système nerveux sympathique et faire redescendre les niveaux de cortisol et d’adrénaline ainsi que notre fréquence cardiaque. Le calme revient rapidement en nous.

Lorsque nous vivons quotidiennement sous la pression et le stress, notre organisme rencontre petit à petit des difficultés d’adaptation face aux évènements stressants. Le temps de retour au calme s’allonge et fini par ne plus redescendre complètement.

Le burn-out est un problème de stress chronique, qui se développe lentement, dans le temps.

« Ce n’est pas le stress qui nous tue, c’est la réaction qu’il suscite en nous » Hans Selye

Le mécanisme du burn-out

La personne passe par différentes étapes avant de sombrer dans le burn-out :

 

La phase d’alarme survient lorsque la personne rencontre régulièrement des tensions et du stress. Son corps sécrète de l’adrénaline et du cortisol, consommant un taux élevé de magnésium, de zinc et de taurine.

 

L’étape suivant est la phase de résistance. À force de s’habituer à un état de stress permanent, la personne entre dans une sorte de méconnaissance de son état. Elle ne ressent plus les effets du stress, les réactions physiques d’alarme disparaissent progressivement. Le corps de la personne est en train de s’accoutumer à la souffrance qu’elle finit par ne plus ressentir.

Durant cette phase, le corps se met à produire des hormones : endorphine, dopamine, sérotonine, cortisol, dont la fonction est de l’aider à résister à l’agression. Puis leur production finit par s’épuiser, conduisant à des changements d’humeur, des troubles de la concentration et de la mémoire, une baisse de motivation, une fatigue importante, une prédisposition au surpoids et au diabète sur le long terme.

Pour finir, la personne glissera progressivement dans la phase de rupture ou d’épuisementCette étape peut être brutale (la personne craque d’un coup) ou se manifester en 2 temps :

– le burn-in qui correspond à un épuisement psychique ou à la dépression

– le burn-out qui correspond à un épuisement psychique, émotionnel et physique

A ce stade, il y a un effondrement du cortisol, de la dopamine et de la sérotonine ; l’anxiété est à son maximum avec une incapacité physique à l’action.

Les signes qui doivent nous alerter

Il ne faut pas sous-estimer l’arrivée des premiers symptômes. Ceux-ci sont nombreux et propres à chacun, puisqu’ils atteignent en priorité le système le plus faible de chaque personne.


Voici une liste non-exhaustive des principaux symptômes d’un burn-out :

  • Au niveau digestif: crampes, ulcère à l’estomac, spasmes, syndrome du côlon irritable
  • Articulaire et musculaire: douleurs aux cervicales, aux lombaires, tendinites
  • Cognitif et nerveux: difficulté de concentration, perte de mémoire, irritabilité, nervosité, troubles du sommeil, migraines, vertiges, fatigue chronique, trouble de l’humeur, dépression
  • Cardiovasculaire: hypertension, arythmie, malaise cardiaque voire AVC
  • Hormonal : obésité, diabète, maigreur, troubles de la thyroïde, syndrome prémenstruel, perturbation des fonctions sexuelles
  • Immunitaire: allergie, sensibilité aux infections
  • Respiratoire: allergie, hypoxie
  • Cutané et des phanères: eczéma, psoriasis, perte de cheveux ou pelade
  • Emotionnel: hypersensibilité à la lumière, aux odeurs, aux bruits, boulimie, baisse de l’estime de soi, addictions, prise d’excitants

Les solutions et stratégies naturelles

Il sera nécessaire de travailler sur son stress et de se reconnecter à ses ressentis corporels et émotionnels. En connaissant les symptômes liés au stress et au risque de burn-out, il est ainsi possible de s’attaquer au problème en prévention.

Différents outils sont à notre portée :

  • Revenir vers une alimentation physiologique, vivante et équilibrée. Il sera nécessaire de combler les carences, de favoriser les aliments, vitamines et minéraux qui permettront de redynamiser et de diminuer l’inflammation au sein de notre organisme. En effet, le stress induit des dérèglements de notre microbiote intestinal, ce qui entraîne des déséquilibres dans notre corps et notamment au niveau cérébral, accentuant ainsi notre stress physique et psychique. C’est pourquoi on s’orientera vers des nutriments « anti burn-out », qui rééquilibreront les différents systèmes compromis.
  • Il sera nécessaire de remettre le corps en mouvement grâce à une activité physique adaptée. Celle-ci permet notamment d’éliminer les tensions nerveuses et l’anxiété, de sécréter de l’endorphine, adrénaline et dopamine, améliorer la qualité du sommeil, mieux évacuer les toxines et déchets organiques.
  • Soutenir l’organisme grâce aux plantes sous leurs différentes formes. La gemmothérapie (bourgeons de figuier, tilleul, aubépine par exemple), la phytothérapie (angélique, mélisse, aubépine, valériane, passiflore, houblon), l’aromathérapie (l’huile essentielle de lavande, orange douce, marjolaine, petit grain bigarade, camomille), les fleurs de Bach dont le Rescue.
  • Il va être primordial de se reposer!! De dormir. Si le sommeil est perturbé, des plantes pourront aider à retrouver une qualité et un sommeil réparateur.
  • S’orienter vers les techniques de respiration et de relaxation: la cohérence cardiaque, le yoga, le massage, la sophrologie, les exercices de visualisation, de méditation, l’Access Bar,…
  • Renouer avec les petits plaisirs quotidiens: écouter de la musique, chanter, danser, prendre un bain, aller au restaurant, aller à une terrasse de café, partager un moment entre amis, aller au cinéma,…
  • Ne pas rester seul !! Parler avec ses proches ; se faire accompagner par la naturopathie, l’hypnose, la sophrologie, l’ostéopathie, le reiki,…
 

Si le burn-out est déjà installé :

Il faudra agir rapidement pour combler les carences entraînées par l’épuisement physique et psychique, et cela grâce aux oméga-3, au magnésium, à la vitamine B, la sérotonine, les micro algues, les plantes adaptogènes, les champignons, le coenzyme Q10, la vitamine C…

 

L’approche consistera d’abord à redonner à l’organisme des forces vitales pour pouvoir ensuite mettre en place les différentes solutions proposées ci-dessus.

 

Le burn-out nous concerne tous. Il est sournois et s’installe tranquillement, discrètement. Les signes se manifestent progressivement, sur le moyen-long terme. Ils ne sont pas à prendre à la légère, car les conséquences sur le bien-être physique et moral sont importants.

 

C’est pourquoi il est primordial d’être à l’écoute de son corps et de ses besoins, de prendre conscience de ce qui est essentiel pour sa santé et son bonheur. Et il ne faut pas hésiter à demander de l’aide à son entourage et à des professionnels de santé pour être accompagné.

Comme l’a si bien dit John Rohn, entrepreneur Américain, écrivain et coach en développement personnel  : 

Prends soin de ton corps, c’est le seul endroit permanent dans lequel tu es amené à vivre.